
Pour la première fois, j’ai participé aux 10 km de Saint Médard. Toutes les conditions étaient réunies pour faire un bon chrono.
Objectif : améliorer mon temps sur 10 km
Après plusieurs semaines de préparation avec mon coach, il est important de mesurer les progrès effectués. Je me suis fixé comme objectif 55 minutes, sachant que mon meilleur temps sur 10km est de 58’30 lors des 10 km des quais de Bordeaux en 2017. La semaine avant la course, j’ai mal du bas du dos jusqu’en haut de cuisse à cause de ma hanche légèrement désaxée. J’ai donc limité la course à pied et je me suis rendue chez l’ostéopathe pour remettre tout ça en place.
Je connais bien Saint Médard, car c’est la ville où j’ai grandi, mes parents y habitent encore. La veille de la course, on s’est rendu au gymnase afin de récupérer le dossard. Chaque participant à le droit à une paire de chaussettes BV Sport et un brassard pour le téléphone. La météo est au rendez-vous avec un beau soleil et des températures très clémentes pour un mois de mars.
10 km de Saint Médard
Je prépare mes affaires en fonction de la météo, je n’hésite pas longtemps en privilégiant le short. Je prends également ma ceinture Shapeheart pour pouvoir prendre des gommes avec moi pour la course. La circulation étant un peu compliquée en voiture aux abords du départ, nous nous sommes rendus sur place en vélo et trottinette électriques. Parfait pour ne pas s’épuiser. À notre arrivée, j’ai pris le temps de m’échauffer un peu en allant courir quelques minutes, il fait déjà chaud. Je prends la direction de l’arche de départ et je me rapproche le plus possible du meneur d’allure 55min.
À 10h pile le départ est donné, il me faut un peu de temps avant d’arrivé à mon tour sous l’arche. Le peloton est dense, mais j’arrive à rester juste derrière le meneur d’allure. Il y a un premier faux plat sans grande difficulté à ce moment de la course. Au 2e kilomètre je croise ma famille venue m’encourager et je passe devant le meneur d’allure. On passe ensuite dans un coin plutôt ombragé, ça fait du bien, car il fait déjà chaud. Les premiers kilomètres se déroulent bien, je ne regarde pas ma montre, mais je sais que j’ai la bonne allure notamment grâce au téléphone d’un participant qui donne l’allure en haut-parleur.
Garder le cap
Le parcours longe la poudrerie de Saint Médard où est fabriquée notamment la poudre de la fusée Ariane. Pendant environ 2-3 kilomètres, on court le long de cette départementale en plein soleil. Ce n’est pas le meilleur passage de cette course. On arrive ensuite au ravitaillement, je fais le choix de ne pas ralentir, mais je prends quand même une bouteille au passage. J’en profite pour me mouiller la tête et la nuque. Je prends aussi une gomme Stimium pour me booster un peu. Mes jambes répondent bien, mais ma tête commence à m’envoyer des signaux des fatigues. Mon mental va commencer à prendre le relai pour garder l’allure. Je vais découper le chemin qui reste à parcourir en séquence, pour rester focus sur de petites distances. Une fois la séquence terminée, je passe à la prochaine en visualisant un point spécifique comme un rond-point ou un virage.
Mon moral en prend un coup quand le meneur d’allure 55 minutes revient à ma hauteur. J’arrive encore à maintenir à l’allure, mais je dois rester concentrée pour ne pas que ma fréquence cardiaque s’emballe trop. Il passe juste devant moi, je peux toucher les ballons d’hélium en tendant le bras. Petit à petit il va commencer à s’éloigner devant et je lutte pour continuer à avancer, car mes jambes commencent à accuser le coup. Je ne cesse de me répéter que je ne dois pas marcher, qu’il faut continuer de courir. Le meneur est à 15 mètres devant moi maintenant et pendant quelques secondes je vais finalement marcher. Je me reprends de suite en repartant.
Un finish au mental
C’est à ce moment que je croise ma mère au bord de la route, je ne m’attendais pas à la voir. Ça me reboost pour continuer. J’arrive à la dernière séquence avant l’arrivée et je sais que c’est la plus compliquée à cause d’une montée, pas beaucoup de dénivelés, mais assez pour être en difficulté. Je vois encore le meneur 30 mètres devant moi et contre toute attente je me mets à accélérer. Je suis clairement dans le dur et je commence à exploser. J’entends alors mon prénom et des encouragements, je tourne la tête et je vois mon coach sur son vélo le long de la route. Mes jambes n’en peuvent plus, j’ai envie de m’arrêter, mais je vais continuer et même accélérer. Sous les yeux du coach, je ne peux pas ralentir la cadence. L’arrivée est proche, je commence à voir l’arche dans le stade. Je n’avais cependant pas prévu de devoir faire un dernier tour de stade avant la finish line, je m’accroche pour les derniers mètres. Après un rapide coup d’oeil à ma montre, je vois 54’40, j’accélère alors pour me rapprocher le plus possible des 55′. Je passe finalement la ligne d’arrivée en 55’15 !
Malrgè des petites baisses de régime, contrat rempli en battant mon record personnel sur les 10 km de Saint Médard. La course a été dure physiquement et mentalement, mais je suis contente de moi. Les entraînements commencent à payer donc c’est une très bonne chose. Ça augure de bonnes choses pour le semi d’Annecy le 14 avril prochain.