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Midnight Sun Marathon Tromsø 2019

Semi-marathon de Tromsø 2019

Courses Running Voyages Tromsø

Retour sur le semi-marathon de Tromsø en Norvège. J’ai couru au-dessus du cercle polaire pendant le jour le plus long de l’année. Une sacrée aventure !

Retour en vidéo de cette aventure au dessus du Cercle Polaire

Un long voyage

La ville de Tromsø se situe dans le nord de la Norvège au-dessus du cercle polaire. J’ai choisi cette course, car au mois de juin la température est d’environ 10°c. Cela permet de courir au frais, mais pas trop et surtout dans de somptueux paysages. La particularité de cette course c’est qu’elle se déroule le soir, mais qu’il ne fait jamais nuit. C’est le soleil de minuit !

Un été à Tromsø

Pour me rendre à Tromsø, j’ai pris un premier avion de Bordeaux à Oslo puis d’Oslo à Tromsø. Avec l’escale il faut compter environ 6 heures de voyage. On est rapidement dépaysé avec les paysages enneigés qui se profilent. La météo n’est pas au rendez-vous, il pleut et le temps est très gris. Bien que mon avion est arrivé en fin de soirée, il fait toujours jour. C’est assez déstabilisant.

Une météo dantesque

Sur la ligne de départ

J’ai profité de la journée du samedi pour visiter un peu la ville. Je vous renvoie vers l’article dédié sur quoi faire à Tromsø.
Le départ de la course est à 22h30. En fin d’après-midi j’ai fait une sieste, histoire de reprendre des forces. Je prépare ensuite mes affaires en fonction de la météo. Il va faire froid, environ 6°c. Mais c’est surtout la pluie qui va dominer cette course.

Je me rapproche de l’arche de départ de la course. Il n’y a pas vraiment de SAS, on n’est pas très nombreux au départ. Il pleut toujours et j’ai l’impression que ce n’est pas près de s’arrêter. Je croise pas mal de français. À 22h30 le départ est donné, nous sommes un peu plus de 1000 participants à s’élancer pour le semi-marathon de Tromsø.

Racepack Semi-Marathon Tromsø

Malgré un nombre limité de coureurs, on se bouscule un peu au départ. Les trois premiers kilomètres sont principalement en ville. Je me rends compte que la route n’est pas forcément en bon état à certains endroits, ce qui m’oblige à marcher dans les flaques d’eau, je me retrouve donc avec les chaussures et les pieds trempés ! Une jeune femme glisse juste devant moi à cause de la pluie, après l’avoir aidé à se relever, je reprends ma course.

Semi-Marathon de Tromsø : un parcours compliqué

Bien équipée pour affronter la météo

Jusque là j’arrive à maintenir mon allure. Mais rapidement je dois faire face à une succession de faux plats montants et descendants. Je n’arrive pas à dérouler les jambes, j’ai du mal à caler ma respiration correctement. Résultat : j’ai des points de côté que j’ai du mal à contenir. Mon allure commence à en pâtir. À partir du 5e kilomètre, on longe la côte au bord de la mer arctique. On devine les majestueuses montagnes enneigées derrière les gros nuages de pluie.

J’ai également du mal à bien lever les jambes à cause de crampes dans le bas du ventre dû à mes règles. J’adapte donc mon allure en ralentissant un peu. Le parcours n’est pas plat, mais ce n’est pas vallonné non plus, et c’est bien là le piège de cette course. Ma tresse se coince dans la fermeture éclair de mon coupe-vent, je ne préfère pas m’arrêter. Je vais donc finir la course avec une amplitude limitée au niveau de la tête.

Le Fjord de Tromsø

Le parcours longe la côte jusqu’à l’aéroport. À l’approche des pistes, j’ai l’occasion d’observer de très près un avion à l’atterrissage. Ce passage-là est moins sympa, car on se trouve dans la zone aéroportuaire. On croise également les coureurs dans le sens inverse en se demandant à quel moment on va arriver au bout. J’y arrive finalement, je suis donc à la moitié de la course.

Une expérience inoubliable

La deuxième partie du parcours est plus compliqué mentalement, car je n’ai plus de repères. L’aéroport est maintenant dans mon dos et les montagnes sont bien cachées derrière les nuages. Il pleut toujours autant. Je ressens une gêne au niveau de mon pied droit qui irradie jusqu’à mon mollet. C’est largement supportable. Du côté gauche c’est hallux valgus qui est un peu douloureux.

Vue depuis le Tromsø Bridge

Pendant plusieurs kilomètres je vais passer un peu en mode automatique. Je continue d’avancer à une allure correcte, mais loin de ce que je voulais faire. Compte tenu des conditions, et du parcours loin d’être plat c’est plutôt logique aussi. Je ne pourrais pas faire moins de 2h, mais je m’accroche pour être entre 2h et 2h10. Il n’y a pas beaucoup de supporters sur le parcours et la route est parfois bien abimée.

Trois kilomètres avant la fin, on retrouve les habitations et quelques repères. J’en profite pour accélérer. Je commence à avoir froid, vivement l’arrivée. Un dernier virage et une longue ligne droite avant l’arrivée. Je m’accroche et remonte toute l’avenue avant de finir en 2h10 ! Ce n’est pas un record, mais ça reste mon 2e meilleur temps sur semi-marathon.

Semi-marathon de Tromsø : une course hors du temps

Finisher Semi-Marathon de Tromsø

J’ai été surprise de voir qu’il n’y avait pas de ravitaillement solide ni pendant la course ni à l’arrivée. Mis à part ça l’organisation était bien, la médaille est top. Je me souviendrais pendant encore longtemps de cette course. La météo était compliquée, mais ça rajoute un côté hors du temps à ce semi à l’autre bout de l’Europe, au nord du cercle polaire.

Médaille Midnight Sun Marathon 2019

Le fait de ne pas avoir de nuit déstabilise un peu et je pense que ça joue sur l’organisme. Beaucoup d’éléments sont venus perturber ma course, mais ça permet de travailler le mental. Je remerciement très chaleureusement Mizuno France et Mizuno Norvège qui m’ont permis de vivre cette expérience hors du temps. Merci également à tous mes sponsors qui m’accompagnent pour mon objectif ultime : le marathon de la grande muraille de Chine (Hexagone groupe, Orange, Le Teepee, les éditions Amphora, Ultimate physical).

Si vous aussi vous avez vécu une course extraordinaire, racontez-moi votre aventure en commentaire 🙂

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2 Commentaire(s)

  • Muzart Cyrille le 5 juillet 2019 à 8 h 45 min

    Bonjour, j’ai visité Tromso et la côte ouest de la Norvège en hiver. Ton récit le donne très envie de participer l’année prochaine a ce semi-marathon. As tu des recommandations d’herbegement pour un couple? Combien coûte l’inscription de ce semi? Merci de ton récit très utile pour se préparer.

    • agathe le 31 juillet 2019 à 22 h 07 min

      Bonjour Cyrille. Il faut savoir que la vie est très cher en Norvège. L’inscription à la course coûte 60 euros. Ensuite j’avais un hôtel proche de la ligne de départ et d’arrivée. C’était plus de 200 euros la nuit. C’est une belle expérience qui a un prix mais je ne regrette absolument pas. J’espère t’avoir éclairé. Belle soirée à toi, Agathe

À PROPOS

Agathe Runs Bordeaux - Blog Running Bordeaux

Je m’appelle Agathe, j’ai 29 ans.
Je vis dans la région Bordelaise où j’ai grandi. Sportive à tendance hyperactive, je partage ma vie entre mon métier et la pratique du sport, où je mets toute mon énergie.

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